Rira bien qui rira le dernier...
Taranis & Amelon
Le sombre voile de la nuit couvrait le ciel tout entier. Les sapins sur la montagne embrumée, en face du château, se cachaient derière une brume noire. Celui-ci apparaissait comme une créature ménaçante parmi les ténèbres. La lune s'était cachée elle aussi, et seul son reflet fade était visible sur les flots étrangement calmes.
Amelon dormait toujours sur mon dos ; Il était assez lourd, mais je pouvais le porter sans trop me fatiguer. Je marchais rapidement, à pas petits, mais sûrs. Tout marchait comme prévu, et rien dans les environs n'était assez puissant pour m'arrêter.
Je pensais à cette nuit où le sommeil de Candice avait été hanté par une créature. Un monstre dont j'étais l'invocatrice... J'ai sourit avec satisfaction. La vistoire avait toujours été à nous, les Palmyriens. Les Héliens ne possédaient ni notre force, ni notre malice, ni une arme secrète et ténébreuse comme la nôtre.
Je m'arrêtais enfin devant l'immense porte du château d'Ayani. Une voix retentit de la tour d'en haut :
'-Qui va là ?'
Je levais la tête et répondis :
-Ta reine, Taranis.
Très vite, la porte s'ouvrit et le garde vint s'excuser auprès de moi.
'-Pardonnez-moi votre Majesté, je ne vous ai pas reconnue...'
Je grondais en lui disant :
-Retourne donc à ton poste ! Tu perds ton temps avec tes minables excuses...
Le garde s'inclina et obéit. A la porte d'entrée du bâtiment, trois gardes m'attendaient. Je leur ordonnai de prendre Amelon et de l'enfermer dans la tour la plus haute du château. Trois minutes plus tard, il sont revenus pour me dire qu'ils avaient accompli leur tâche.
J'ai sourit.
Le prince ennemi était à présent mon prisonnier.