Amelon se baladait comme il en avait l'habitude. Sachant qu'aucun nuage et aucun orage ne l'empêcherait de le faire, il tenait à bien profiter de cette promenade. Il s'était fait pardonner par sa mère de s'être éloigné de leur territoire et avait juré de ne plus jamais le refaire. Donc, ignorant les champs qui lui donnaient envie de partir s'aventurer, il faisait le tour du territoire vertueux, saluant tous les loups qu'il voyait. Pourtant, le jeune loup n'était pas du genre de loups qui exigeaint le respect des autres. Amelon savait bien que, si Candice ne l'avait pas trouvé ce jour enneigé, non seulement il ferait lui aussi partie d'eux, mais encore -ce qui était le plus probable- il aurait perdu sa vie.
C'est alors qu'Amelon vit une jolie louve adulte assise sur un rocher. Il s'approcha et constata qu'il s'agissait de Nausicaä, la meilleure amie de sa mère. Ils se sont regardés, puis la louve descendit, s'inclina légèrement et Amelon demanda :

-Comment vas-tu ?

La louve répondit d'un ton débordant de respect :

-Je vais très bien, je vous remercie... et vous ?

Le jeune loup fut surpris par son ton officiel. D'habitude, Nausicaä lui parlait au singulier...

-Très bien... je vous remercie, dit-il, ne sachant que répondre d'autre.

Nausicaä rit puis lança un nouveau regard vers le jeune prince. Celui-ci, qui ne savait quoi dire, attendait que la louve dise quelque chose. Il se sentait un peu mal à l'aise, les rires de Nausicaä le laissaient sans voix.

- C'est bien !

La guérisseuse vertueuse semblit se trouver dans la même situation qu'Amelon. Les deux se regardaient en cherchant comment ouvrir une discussion. Amelon ne pouvait pas vraiment se concentrer, les oiseaux volants, les couleurs magnifiques, les arbres dépouillés de feuilles, toutes ces images et ces couleurs qu'il voulait tant explorer ! Nausicaä, qui avait trouvé quelque chose à dire, le ramena sur Terre

- Tu dois être fier d'avoir une mère aussi bonne que Candice. N'est-ce pas ?

Comment ? Etait-ce le mieux qu'elle avait trouvé ? Amelon l'a regardée bizarrement. Bien-sûr qu'il était heureux que Candice soit sa mère ! Mais... une chose sur elle le dérangeait. Il voulait en parler avec quelqu'un. Il se mit à trottiner sur place avec nervosité.

-On se promène en même temps ?

La vertueuse accepta et ils se mirent en marche. Amelon regardait tout autour de lui; les arbres et les collines qui l'invitaient à courir. Puis son regard se posa sur Nausicaä. Il s'est rappellé de leur discussion et répondit :

-J'ai beaucoup de chance d'avoir Candice comme mère. Je ne sais vraiment pas si ma vraie mère pourrait m'aimer plus. Mais... je préfèrerais que... qu'elle ne soit pas Reine.

Nausicaä est restée bouche béé. Comme elle ne disait rien, Amelon a continué :

-Je n'aime pas cette politesse avec laqelle les inférieurs du clan me traitent. Je suis comme eux ! Si c'était une autre louve qui m'avait trouvé, toi par exemple, et que Candice avait trouvé un autre orphelin, personne ne me parlerait comme cela. Tu comprends ?

Le jeune loup baissa la tête et pensa à sa mère.

Amelon a fait la grimace. Oui, je savais que c'était pas la meilleure question du monde... pourtant, après sa première réaction, le prince semblit hésiter. Il devint nerveux et il s'est mit à trottiner sur place. Il demanda :

-On se promène en même temps ?

J'ai accepté. Si ça lui rendait plaisir pourquoi pas, après tout. Amelon était distrait. Il semblait avoir oublié complètement notre discussion, si bien que j'ai commencé à le trouver impoli. Soudain il s'est tourné vers moi et répondit :

-J'ai beaucoup de chance d'avoir Candice comme mère. Je ne sais vraiment pas si ma vraie mère pourrait m'aimer plus. Mais... je préfèrerais que... qu'elle ne soit pas Reine.

...Je suis restée bouche bée. C'était la derniière plainte qu'on attendrait pour une mère !

-Je n'aime pas cette politesse avec laqelle les inférieurs du clan me traitent. Je suis comme eux ! Si c'était une autre louve qui m'avait trouvé, toi par exemple, et que Candice avait trouvé un autre orphelin, personne ne me parlerait comme cela. Tu comprends ?

Oui, je commençais à comprendre. C'est ce que je lui ai dit :

- Je crois que oui... Je n'y avais pas pensé. Tu as bon coeur, Amelon, on le voit très facilement. Rien qu'en disant ceci. Mais je pense que tu as tort. Les gens t'aiment pour ta gentillesse, et pas pour ton rang.

- Je crois que oui... Je n'y avais pas pensé. Tu as bon coeur, Amelon, on le voit très facilement. Rien qu'en disant ceci. Mais je pense que tu as tort. Les gens t'aiment pour ta gentillesse, et pas pour ton rang.

Les douces paroles de la guérisseuse consolèrent Amelon. Il sourit, la remerciant. Celle-ci fit pareil. Amelon regarda de nouveau l'horizon qui l'appellait. Nausicaä le remarqua. Elle demanda au jeune prince ;

-Vous voulez courrir ?

Amelon observa les nuages blancs qui voyagaient dans le bleu infini. Les arbres se laissaient caresser par la brise matinale, tandis que leurs feuilles brillantes s'envolaient au vent. Le prince sourit, oui il voulait courir, explorer ses territoires, connaître le monde ! Mais son éducation royale l'empêchait. Il ne pouvait pas laisser la louve au plein milieu de leur discussion. Il répondit, cachant son désesproir.

-Non, je suis fatigué.. reposons-nous un peu.

Amelon sourit à la louve blanche. Il voulait se faire pardonner pour avant et il était prêt à montrer le meilleur de soi-même. Pourtant, la guérisseuse sourit malicieusement. Avaient-ils échangé de caractère ? Il a compris au dernier instant ce que Nausicaä préparait. Il s'élança en avant, sautant en l'air comme un aigle qui s'envole. Il devint un avec l'air, le vent, les nuages. Tous ses muscles s'étendirent. Il courrait, il se sentait libre. Le jeune prince s'est soudain rendu compte que Nausicaä n'était plus à ses côtés.

Le soleil était en train de se coucher. Amelon n'avait couru que pour quelques secondes, mais elle suffisaient pour que la louve reste très en arrière. Le jeune loup s'assit pour reprendre son souffle. Il observait le ciel qui se teintait de reflets rouges, roses et oranges. Puis il fit demi-tour et s'est mit à galopper, afin de rejoindre la guérisseuse qui l'attendait. Elle semblait stupéfaite. En effet, Amelon n'avait jamais revélé à Nausicaä son agilité et sa rapidité exceptionelle.

-Pardonnez-moi... J'avais besoin de cet exercice.

Quelques secondes plus tard, Amelon est revenu... en volant peut-être ? Qui sait... en tout cas pas moi, j'étais perdue dans mes pensées.

-Pardonnez-moi... J'avais besoin de cet exercice.

Amelon s'excusa... mais pourquoi donc ? Je me mis à rire sans raison. Le pauvre prince me regardait bizarrement. Quand je me suis calmée, je lui répondis en souriant :

- Mais il n'y a aucune raison pour vous pardonner ! C'est bien pour vous faire courrir que je m'y suis mise aussi, non ?

Je me suis mise à rire de nouveau. Amelon m'a regardé, puis il rit avec moi.

La réponse du jeune loup amusa la guérisseuse, qui se mit à rire. Mais ce dernier n'a pas compris la raison de son comportement. Nausicaä lui expliqua :

- Mais il n'y a aucune raison pour vous pardonner ! C'est bien pour vous faire courrir que je m'y suis mise aussi, non ?

La Vertueuse s'est remise à rire et Amelon, ayant compris pourquoi elle était si amusée, a ri lui aussi. Quand il se sont calmés, le loup dit :

-Merci beaucoup. Parfois, je ne sais pas quel coté je dois écouter ; le prince ou le louveteau.

-Merci beaucoup. Parfois, je ne sais pas quel coté je dois écouter ; le prince ou le louveteau, expliqua Amelon.

J'ai sourit au jeune prince, puis je m'assis et j'enroulais ma queue autour de moi. Je regardais le loup avec tendresse ; je l'aimais comme mon propre fils.

-Je vous comprends, Amelon. Votre mère et sa soeur avaient souvent le même problème que vous, à votre âge.

Amelon a sourit avec tristesse. Comme lui, j'aimerais que la paix règne de nouveau à nos terres... Etait-il le moment de parler à Amelon de mon secret ? J'ai pris une grande respiration, puis je m'y lançais.

-Vous savez, Amelon... ai-je dit doucement, il existe un clan secret de loups... un clan qui contient des Vertueux et des Tentateurs aussi.

Les yeux du prince se sont mis à briller. J'ai continué :

-Il s'agit de loups qui veulent ramener la paix à nos vies. Ils se battent tous les jours pour ça. Mais personne ne doit le savoir, sinon, ils risquent d'être tous tués, car ils ne sont pas encore assez forts.

Je m'arrêtais pour reprendre mon souffle. J'ai regardé Amelon droit dans ses yeux qui débordaient d'espoir.

-Leur nom... Changelins... ils veulent changer le monde !

Nausicaä s'assit comfortablement et regarda Amelon avec une telle tendresse qu'elle lui rappella sa mère. ⁂

"Je vous comprends, Amelon. Votre mère et sa soeur avaient souvent le même problème que vous, à votre âge."

Amelon lui offrit un faux sourire. Il ne s'est pas aperçu que la louve qui était assise devant lui portait le même sourire que lui."Vous savez, Amelon... a-t-elle dit doucement, il existe un clan secret de loups... un clan qui contient des Vertueux et des Tentateurs aussi.Il s'agit de loups qui
veulent ramener la paix à nos vies. Ils se battent tous les jours pour
ça. Mais personne ne doit le savoir, sinon, ils risquent d'être tous
tués, car ils ne sont pas encore assez forts. "

Amelon ne pouvait cacher son regard impressioné et curieux.

"Leur nom... Changelins... ils veulent changer le monde !"

Le jeune prince a sourit de tout son coeur. Voici enfin comment il allait ramener la paix ! Il devait parler à ces loups.

"Où se trouvent ces loups ?"

Amelon me sourit avec joie et plaisir, puis demanda :

-Où se trouvent ces loups ?

Je ne savais que dire au jeune loup un peu trop éxcité. Lui dire l'emplacement de la forteresse des changelins était un grand risque. Mais je pouvais faire confiance à Amelon. Entre combattants de paix, nous pouvions au moins se faire confiance, entre nous. Je lui ai donc revelé le secret...

-Leur forteresse est bien cachée. Elle est bâtie dans le teritoire neutre, ai-je murmuré. Si tu veux, je vais t'emmener.

Le jeune loup m'a offert un énorme sourire.

-Merci énormément, dit-il.

J'ai souri à mon tour, puis déposais avec délicatesse un tendre baiser sur le front d'Amelon. Je l'ai regardé droit dans les yeux, puis murmurais :

-Rien n'est encore perdu. Notre guerre sainte vient d'être déclarée !

EDIT : Tu est d'accord pour qu'on arrête ce R.P. et que tu viennes avec moi et Aniku au terrain neutre s'il te plaît ? On a besoin de quelqu'un pour nous emmener chez les Changelins


Nausicaä semblait ne pas savoir que dire. Finalement, elle se lança. Elle parla au prince d'une forteresse cachée dans une forêt en teritoire neutre. Seuls les changelins savaient où elle se trouvait... La louve blanche proposa au prince de l'amener.

Amelon sourit et remerçia Nausicaä, qui déposa un baiser sur son front. Elle lui rappellait tant sa mère. Elle le fixa et lui murmura :

"-Rien n'est encore perdu. Notre guerre sainte vient d'être déclarée !"

Amelon a cru à ses paroles. Elles étaient pleines d'espoir, d'amour, de force.

"-Nausicaä... s'il te plaît. Emmène-moi aux Changelins. Je veux aller avec eux. Je ne vais jamais en parler à personne qui ne doit pas en savoir. Je vais vous aider !"

Amelon ajouta ensuite :"-Mais... si jamais je trouve quelqu'un d'autre... Si je te l'emmène, tu pourras nous guider ?"

~Yes sir !! xP

-Nausicaä... s'il te plaît. Emmène-moi
aux Changelins. Je veux aller avec eux. Je ne vais jamais en parler à
personne qui ne doit pas en savoir. Je vais vous aider !

Amelon semblait me supplier. Je ne pouvais pas refuser. J'allais répondre, quand il ajouta :

-Mais... si jamais je trouve quelqu'un d'autre... Si je te l'emmène, tu pourras nous guider ?

Il avait trouvé quelqu'un d'autre ?! Eh bien, not'guerre avançait bien en tout cas. J'ai sourit.

-Je
suis heureuse de voir que tu t'intéresses tellement. Mais fais
attention à qui tu en parles. Et n'oublie pas de leur dire que c'est un
secret !

J'ai sourit de nouveau à Amelon. Ensuite, j'ajoutais :

-Allez, vas courir encore un peu. Va exercer tes muscles, jeune Changelin ! Je vais me reposer un peu.

Le jeune loup a sourit, avant de s'élancer, ravi. Je m'allongeais sous le soleil et fermais les yeux, heureuse, moi aussi.